27/06/2010

Dans une société où tout ce qui nous fait jouir est la mort, l'amour, le sang.


Ca me fait dire qu'on est rien que des pions dans un jeu de 6 millions d'autres, que dalle.

    Elle ne me connait pas, moi si. Je ne la connaissais pas, maintenant si. Et pour encore longtemps j'aurai l'image de cette femme tenant ces deux glaces, et s'approchant de son mari, au téléphone, et son menton fébrile. Cette femme se rapprochant de lui tout en criant.
    Non! Qu'est ce qui se passe? Non! - Sa voix tremble. 
    Il lui murmure deux mots que je n'entend pas, déjà trop loin. Son menton fait des rides, la femme pleure en -non. 
    Je frissonne. - Sa supposée fille prend part à la nouvelle. Déconcertée, ses traits aigus se changent en grave. Tout les lâche. La mamie aussi.
    Ceci est une mort publique, du moins de l'intérieur. Moi aussi je meurs un peu. Ils se prennent dans les bras, se lamentent, les glaces ont disparu. La poubelle les a mangé, faute de mieux. 
    Je suis spectatrice et je ne sais rien, je partage les dégâts d'un je ne sais quoi que je ne connais pas. Mais peut-être un peu au fond. 

Ceci est une promenade en famille, sous le joli soleil de Bretagne.

    Une scène de délit d'un pieu aux coeurs.

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