24/11/2010

Les yeux qui piquent et pleurent. En solitaire.






Figurer, défigurer.



 Je compte les jours en sens inverse. Tiens, tiens toi je t'aime bien. Bien mieux. Allez, reviens. Non. Balmy Night.  Alors je me demande pourquoi, quand, avant je te demandais pourquoi à toi. _ J'ai choisi d'effacer les bases quand j'aurai pu repartir de. Mais j'ai préféré: rien. _ Ma nouvelle vie, comme je l'appelle aux doux soirs d'Automne un café crème à la main. Laisse entrer le froid par les fenêtres bleu plastique. J'ai laissé tomber les céréales. Ma spontanéité se ternie, et tombe dans l'insatisfaction. Je redoute un peu. Pourtant tout est beau, surtout la nuit quand les mots se perdent, quand je me fous de tout ou quand je m'enfonce sous la couette à l'échelle 1. Endormie à la lueur des lumières verte. J'aime pas le matin, ni les carrés. Mais tomber amoureuse en un quart de seconde et avoir les yeux qui pétillent me met en joie. Cet homme, sa façon de jouer des instruments, ses mécaniques, sa dégaine. Ça me rappelle à quel point j'aime le violon, son son, sa forme, ce qu'on peut en faire. Sa dureté comme sa douceur. Le café gît sur la table basse. Il y a absence. On contribue, sans le savoir. L'air collégienne a force de rougir pour un rien. Je n'sais plus mentir. Il me tarde le Week end aux soirs où tout traîne en longueur. Les feuilles à terre, les mots délicatement posés au sol. Ça m'attend. La misère au sol est en attente de construction. J'amasse un tas. J'amasse du rien. Et cette nuit j'ai pleuré tellement c'était réel. Rue saint Aubain. J'écoute au téléphone, sanglote. A l'autre bout de la pièce un vibreur me réveille. Laissez-moi finir d'y croire. La tragédie m'emporte. _ Lettre à un inconnu, le 22/11/2010. Je la laisse tomber dans la boîte postale, c'est trop tard. Une histoire de culot, de moment et d'envie. Je vérifie mon bas d'immeuble, il n'y aura rien pour le moment. Alors j'attends.

21/11/2010

Mes doigts sont lady gagesque.

Le café au lait du matin, au bar du coin, la biche rose en caoutchouc, le bagage à main du médecin, en cuir, le vernis de l'espace, le connu du coin, la guirlande électrique des années 50, de toutes les couleurs, la guirlande. La brocante, les vieilles affiches, les vinyles, le tapis chevaux aux multi couleurs. La télé, la table à dormir, les violons qui fonctionnent seuls, le dessin la main libre, les projecteurs et la prise de photos. Une heure. Les frites du Kebab d'à côté. Je suis ivre le matin et le repas au chaud.
Depuis le début de la semaine, la vraie nuit m'attend.
3 jours, que je dors 3heures.
18h30>7h du matin. Je sors, le soleil endormi se lève. L'avenir m'appartient, je discute mais ses mots se perdent en chemin. Il me dit aimer le bleu, l'indigo et le pourpre. Je le connais, le lui dit. Il crie plus fort encore. Et met les voiles. Je te rejoins, me sens gosse à regarder toutes ces vieilleries. J'envie cette fille d'à côté et son flaire pour les affaires, il m'envie du matin et la nuit. J'ai été trop tôt, après avoir été tard.
Lessivée, affalée, chantant, ivre, je raconte tout. Balade en chaussette au singulier, ma cheville est tordue. Tordue de la nuit passée. Je souris quand j'y repense, je me demande encore pourquoi ça n'arrivais plus. Et puis je sais plus si je dois en rire, ou me mordre les doigts. J'en rigole surtout, et c'est mieux comme ça. Je n'ai rien exagéré, je ne suis pas tombée, je n'ai aucun bleu. On était pas 50, le sol n'a pas manqué de tomber, il n'y avait pas les flics. Je n'ai pas discuté avec la Brigade Anti-Criminalité au quartier singulier. J'ai oublié les pancartes. Je ne suis pas tombée en arrière, n'ai pas insisté du tout. Je n'ai ramené personne avec moi. 
Mais l'exposition, elle était belle. On a rit, tellement. J'ai pétillé comme une BADOIT. 
Et ce soir j'ai vu Rubber, et c'était vachement cool.

13/11/2010

T'es cette espèce de sangsue, qui s’agrippe, qui voudrait plus d'espace. Nous, on peut pas t'en donner. C'est comme ça.

 R E F L E T 


J'ai des idées plein la tête, et note tout dans mon calepin informatique, je range ça du côté des noms d'artistes qui me plaisent et du côté des intuitions, des "to do". 
Mais d'abord, il faut sortir le papier à l'échelle 1, dessiner, y arriver, découper, sortir la machine et coudre. 
Ce sujet ne m'intéresse pas, tant pis, il faut que je boucle j'ai déjà pris trop de retard. 
Les carrés c'est fait, le reste gît sur du papier, le parapluie dans ma baignoire. 
Tout va trop bien, il faut que je m'y refuse un peu parfois. 
J'ai encore rêvé des flics cette nuit, la réalité s'imprime à mon sommeil, éphémère.
 Et mon agacement pour toi redonde.
 On achète pas les gens, tu devrais le savoir. 
On se rachète seulement

07/11/2010

LA JEUNE FILLE A LA PLUME.


Et bien, vaisselle ne sera point, ce soir.




06/11/2010

PARIS, ta laideur est belle.


(Les piles aux Champs Elysées coûtent bonbon. On achète pas de baguettes au 1er arrondissement. Et arriver en retard c'est la tradition, bouchons oblige. En plus on ose même plus être agoraphobe dans les musées ou le métro. Où va t'on? Au point zéro.)

Petit, je suis petit. On m'envahit. Vous avez tord, c'est qu'une parole de titubant de toute façon. Tant pis. C'est le principe. Intérêt sublimé, observation d'une observation. Parfois je t'aime un peu, t'es beau, PARIS. Ta danse d'épileptique procure la joie, la nervosité, la folie. Le monde se presse sous tes lumières. L'argent pleut en transparence, les vitrines aux prix cachés, et les amoureux dans l'herbe. Le déjeuner sur l'herbe, les nymphéas, les séries. Le Grand Palais nous abrite, il fait bien plus chaud, voire trop. Ton imitation est à mourir de rire, lamentation. Mes pas aller dans tes pas retour. Une voiture aux vitres. Petits papiers au front.
PARIS, je te quitte,
tu résonnes comme une boîte à musique.