28/06/2011

Il est au courant de la vie, mais en est très loin.

                               

                             C'est ici qu'on part en lambeaux. Tout est à plat, par terre, devant. On ne choisi rien, mais c'est comme ça, et ça ira. C'est un peu comme le simple prononcement d'un prénom. Ça vous rend fébrile de l'intérieur. Et il n'y a pas de comptes à rendre. C'est juste que c'est étrange. C'est une odeur. Un son. Des choses que j'aime beaucoup, moi, voiler. Mais c'est pas comme ça. C'est pas parce que ça me fait de la peine que ça ne peux pas être. C'est là, ça s'ancre. Et je réchauffe l'idée, en bonne spectatrice. Je suis le plus bon public des sentiments. L'handicapé. Amatrice d'abstractions, je ne réalise qu'à la fin l'état des vraies choses. Alors comme un choc je me retrouve (au choix) triste, amoureuse, déçue, révoltée. A la fois attirée et terrifiée par l'a - venir.

04/06/2011

J'étais mon propre père.


Le héros d'une autre histoire. Je me suis teint les cheveux, une mèche rouge et quelques pointes en bleu et vert. C'était facile. On avait écrit un roman et j'étais dedans. Implicitement, très subtilement. C'était une histoire d'amour que je lisais. J'avais écrasé un cousin le long de mon miroir avant de dormir. Je l'avais attendu longtemps. Et maintenant, je vivais lentement. Il y avait encore du sang.  J'étais même pas foutue de connaitre mon personnage. J'étais les yeux comme à ma grande habitude. Rien que des clichés. C'était comme m'être réveillée les bras enroulés dans mon pull et le nez collé au canapé. J'étais déchaussée. C'était nerveux. Le soleil se pointait comme si de rien. J'étais déjà chez moi. Il était midi comme d'habitude. Et il faisait silencieux pour une fois. Il y avait un gentil mot et un miroir: pour me rappeler mes vrais cheveux. Me souvenir comme la nuit est longue et un peu
révélatrice. Comme je suis amatrice de 
débuts, et surtout de fleurs fanés.        Que je me le dise.