Et ça te manque? - dis, est ce que ça te manque? _ Je sais pas, je n'pense pas non. En fait, j'ai pas la tête à ça.

Il y a des fois, je me demande pourquoi. Pourquoi on parle. Souvent ma réponse est assez simple. Pour rien, du tout. Je n'me suis jamais demandé ce que j'éprouvais pour toi, non pas parce que c'est quelque chose qui va de soit. (C'est une question que je me pose tout le temps et pour tout le monde.) Mais toi, j'ai pas besoin et j'en sais rien. Je sais juste: que tu m'énerves, que tu me fais réflechir, que tu me contredis et que parfois tu me remercies. Qu'on se parle quand t'en as envie, parce que t'attends pas et parce que de toute façon si t'attendais je viendrais pas. Et qu'aussi si je venais, peut être que tu me parlerais moins. J'ai toujours sentie une certaine distance et proximité à la fois. On a pas besoin de l'autre, mais parfois ça nous fait du bien. Nos conversations sont vides, pleines, les deux parfois. Alors on parle pour rien, peut être seulement pour échanger un peu.

You lost, you're wrong. You wanted to play safety but you picked a poor result.

Marjo Karty picture*

C'est à gerber, tu m'étouffes à distance. Rien qu'un enfant, t'y connais rien, tu fais semblant.

Et moi je joue à la statue, muette, invisible, peu encombrante. Caméléon.

Le sabotage amoureux - Amélie Nothomb.

"La seule manière de cesser de souffrir, c'est de n'avoir plus que du vide dans la tête.  La seule manière de se vider la tête à fond, c'est d'aller le plus vite possible, c'est de lancer son cheval au galop, c'est de caler son front contre le vent, c'est de n'être plus que le prolongement de son coursier, la corne de la licorne, avec pour seule mission de fendre les airs  - jusqu'à la joute finale où l'éther l'emportera, où le cavalier et sa monture, perdus dans leur emballement, seront désintégrés et absorbés par l'invisible, aspirés et pulvérisés par les Ventilateurs."

Le temps du naufrage.

TU N'ES PAS LES AUTRES, 
MAIS TU N'ES PAS L'AUTRE NON PLUS.

et pourtant j'aimais bien moi, être quelqu'un d'autre que moi.

mais on est rien 

que des substitutions. 

Chacun pour Chacun.

ou peut être qu'on est rien,

tout compte fait. 

Oh oh, here we go.

DETENDEZ-MOI, FAITES QUELQUE CHOSE BON DIEU! 

    J'en suis incapable, moi toute seule. J'ai envie de tournoyer, de mettre la musique à répétition, d'un volume à en devenir sourde. Je veux qu'on me dise, t'inquiètes pas je suis là, je veux qu'on arrête de me mettre la pression comme si que je ne le savais pas tout ça, je veux que mon imprimante arrête de manger les feuilles, que mes complications maladives se mettent tout à coup à fonctionner comme par magie. Je n'veux plus que ça me fasse quoi que ce soit qu'elle me voit comme une moins que rien. Je veux juste croire que c'est important, que ça va cesser. Et que je partirai là où je serai le mieux, bientôt. Je veux que l'on continue nos conneries, ces trucs débiles, je veux que tu viennes. Alors viens je t'en prie, je veux croire que je ne me trompe pas. Et pourtant je sais bien que je me trompe, mais je n'veux plus réfléchir.  
Fais moi rire bon sang.