16/07/2010

C'est un homme, un vrai, pas fragile du tout, un dur quoi. Comme les filles aiment.


Les vieilles et les géants haptophobiques devraient être bannis du devant de la scène.

           Hier on arrive en retard au concert, on a peut être bien raté une quizaine voire trentaine de minutes, mais bon c'est Elephanz qui ouvre le bal (et vu que non seulement je les ai déjà vu mais qu'en plus je les revois demain c'était pas bien grave.) On a quand même eu la chance d'avoir du Curfew ainsi qu'un très joli mix de Do you like my song qui m'a paru lui donner une seconde vie bien loin de la version de l'EP. En bref, mes guibolles s'affolaient, je voulais un rappel coûte que côute ils ne se sont pas fait prier et c'est tant mieux. Du régal, avec ce cuivre aussi qui m'a bien plû et qui a comme changé la donne. Je me sentais dans mon élément. Elephanz a grandi depuis la dernière fois, et trouve petit à petit ce truc qui sait le rendre unique. Enfin ça s'arrête, et tandis que certains sortent prendre l'air (il fait vraiment trop chaud), je me faufile vers les devant de la scène à la recherche de LA bonne place pour Tunng. (ce qui rate un peu puisque je me retrouve (comme dans ce sous-titre) entre une vieille et un géant haptophobique. 
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            Tunng se fait attendre, il faut dire qu'avec tous ces instruments à mettre en place ou à accorder, il y a de quoi faire. Il fait chaud, me tourne en direction de la climatisation, les lumières se tamisent. On aperçoit les coquillages qui font d'eux un groupe si marginal, la chanteuse se place, le reste du groupe suit. Et dès les premières notes la magie s'opère. Mon amie me dit que le guitariste de droite à l'air fou, et que celui de gauche aussi après coup. Mais je le savais bien que ce serait quelque chose. Le sourire est resté figé, ils ont donné du bonheur. Ils se tentaient quelque fois à parler un français approximatif, et c'était généreux. Je titubait en rythme, me sentant presque seule (excepté les nombreux moments où le géant haptophobique se retournait sentant que je le frôlais quelque fois). Leurs chansons étaient mille fois mieux en vrai qu'à l'écoute de leur dernier album, et pourtant je l'aime cet album. La version instrumentale était magique, le solo de guitare électrique alors que ce fou de droite s'affublait de lunettes et bougeait dans tous les sens, les introductions, les coquillages et jouets, Bullets et ceux dont je ne me rappelle plus le nom, des titres que je ne connaissais pas. En bref, Tunng m'a comblé, m'a donné du baume au coeur, ils étaient beaux avec leur allure d'hippie. Et même s'ils se sont fait désirer en ce qui concerne le rappel, on les pardonne. Alors avant Izia, je suis sortie dehors, au frais, encore enchantée.

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             Izia nous a vendu du sexe et du rock'n'roll. Au tout début du concert j'ai même entendu un "Elle keef vraiment ou elle joue la comédie, là?", je me posais la question aussi. J'étais plus en condition, il se faisait tard, j'avais déjà trop dansé, marché, je saturais un peu. Je connaissais Izia pour m'être préparée au concert, c'était pas un coup de coeur mais ça passait plutôt bien. Je m'attendais à quelque chose sur scène. Mais j'ai vu trop de jeu, je me demandais parfois quand est ce qu'elle allait se mettre à chanter au lieu de parler et de jouer à collé/serré avec ses musiciens. Visiblement elle a emporté l'adhésion de la majorité. Moi je suis restée sur ma réserve. J'étais peut-être un peu jalouse aussi, qu'elle puisse s'afficher en soutien-gorge sous son débardeur noir en dentelle, qu'elle puisse courrir avec ses talons d'au moins 10 centimètres sur la scène sans y montrer un moindre mal, qu'elle balance des bouteilles pleines au public alors qu'on avait pas le droit aux bouchons. Finalement la plus grande salle de fitness du monde, j'y étais physiquement mais plutôt absente. 
            Et moi je suis restée sur le bord préférant encore la simplicité de Tunng et la jeunesse d'Elephanz au show que nous a offert Izia, mais ce n'est qu'une question de goût.

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