21/11/2010

Mes doigts sont lady gagesque.

Le café au lait du matin, au bar du coin, la biche rose en caoutchouc, le bagage à main du médecin, en cuir, le vernis de l'espace, le connu du coin, la guirlande électrique des années 50, de toutes les couleurs, la guirlande. La brocante, les vieilles affiches, les vinyles, le tapis chevaux aux multi couleurs. La télé, la table à dormir, les violons qui fonctionnent seuls, le dessin la main libre, les projecteurs et la prise de photos. Une heure. Les frites du Kebab d'à côté. Je suis ivre le matin et le repas au chaud.
Depuis le début de la semaine, la vraie nuit m'attend.
3 jours, que je dors 3heures.
18h30>7h du matin. Je sors, le soleil endormi se lève. L'avenir m'appartient, je discute mais ses mots se perdent en chemin. Il me dit aimer le bleu, l'indigo et le pourpre. Je le connais, le lui dit. Il crie plus fort encore. Et met les voiles. Je te rejoins, me sens gosse à regarder toutes ces vieilleries. J'envie cette fille d'à côté et son flaire pour les affaires, il m'envie du matin et la nuit. J'ai été trop tôt, après avoir été tard.
Lessivée, affalée, chantant, ivre, je raconte tout. Balade en chaussette au singulier, ma cheville est tordue. Tordue de la nuit passée. Je souris quand j'y repense, je me demande encore pourquoi ça n'arrivais plus. Et puis je sais plus si je dois en rire, ou me mordre les doigts. J'en rigole surtout, et c'est mieux comme ça. Je n'ai rien exagéré, je ne suis pas tombée, je n'ai aucun bleu. On était pas 50, le sol n'a pas manqué de tomber, il n'y avait pas les flics. Je n'ai pas discuté avec la Brigade Anti-Criminalité au quartier singulier. J'ai oublié les pancartes. Je ne suis pas tombée en arrière, n'ai pas insisté du tout. Je n'ai ramené personne avec moi. 
Mais l'exposition, elle était belle. On a rit, tellement. J'ai pétillé comme une BADOIT. 
Et ce soir j'ai vu Rubber, et c'était vachement cool.

1 commentaire:

Hadrien Le Jeunot a dit…

Toujours le même style que j'adore !!
Au moins, si tu réussi pas dans la vie tu pourras toujours travailler à la CGT pour leur faire des slogans