02/10/2010

MAN TÄNKER SITT / BURROWING

Film Suédois - 2009 - 35 mm - 76 minutes - Fredrik Wenzel et Henrik Hellström

Vu au Festival premiers plans d'Angers, en Janvier dernier - Hors concours. 
Je me rappelle on était un petit groupe de dix, et seulement deux à l'avoir apprécié. Il traînait en longueur d'après les autres. C'était en milieu d'après midi, on venait de manger, et on piquait du nez comme on dit. La musique, agréable, envoûtante donnait envie de fermer les yeux, mais on se retenait. Les images étaient d'un esthétisme sans pareil, et c'était se perdre que de ne plus lire les sous-titres. Et puis à la sortie il y avait eu échange de critiques. "Un film beau pour être beau, ça m'intéresse pas.", "Il s'y passe rien." 
Ce qui m'emmène à me demander, pourquoi est ce qu'on cherche toujours à voir du spectaculaire? Ces trucs qui nous dépassent, qui n'arrivent jamais. On paie pour voir des merdes bon marché qui nous donneront nos lots d'action. (j'exagère)  Man tänker sitt, lui, donne à voir, à entendre, à réfléchir. Il traîne joliment en longueur. L'image, le son, le texte est travaillé. C'est la vie qui coule, c'est l'ennui sans artifice. 
C'est la beauté du simple. 
C'est un tout qu'on aime ou qu'on aime pas, qui frustre même. 
Parce qu'on a pas l'habitude d'être servi comme ça.
Et qu'il n'y a pas de héros.


Et puis Erik Enocksson magnifie tout ça, 
avec son superbe travail sonore.

Et si j'en parle que maintenant,
c'est parce que je suis tombée sur la BO aujourd'hui, alors que je repensais à ce séjour. (Du coup je suis impatiente d'être au prochain festival, d'autant plus que j'habite à deux pas maintenant.)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je l'ai découvert aussi lors de la projection à Premiers Plans. Je suis sorti de la salle en ayant eu l'impression d'avoir reçu un immense privilège. Je pensais que je n'étais pas le seul à avoir reçu le film de cette manière. Je te conseille également Falkenberg, un autre film sué
dois magnifique.

Le blog du cinéma scandinave a dit…

La crème du nouveau cinéma suédois vient de l'ouest. Grâce à ces cinéastes de Falkenberg comme Henrik Hellström mais aussi comme vous l'avez noté aux musiciens comme Erik Enocksson. Alors, oui, ça flotte, ça agace les adeptes du cinéma divertissant, mais qu'est ce que c'est beau !