23/10/2010

J'espionne les pions, l'espion.

Nouveau souffle. A bout de souffle.



  EXPRESSION



Je me sens comme lors de soirées car, avant, les soirées où la nuit tombe, petit à petit. A mesure qu'on roule-roule. Là où il fait jour, puis un peu plus nuit. L'excitation mêlée à la fatigue. Le regard qui s’accommode aux arbres et buissons qui reculent à même vitesse. Mon visage est tout noir, et mes yeux sont le paysage. Ils sont des arbres tout aussi noir, ils sont le prolongement. Je n'ai plus de crâne, plus de cheveux. J'ai le reste de la tête dans le soleil qui se couche. Il y a le noir, puis l'orangé qui se décline et  fini dans le bleu. Je n'existe qu'au travers du reflet. La gravitation me tiens là, comme la dizaine d'autres passagers. Et si ça n'était pas le cas? Nous reculerions tous et nous serions plus rien que des arbres. Ce pourrait être beau, de ne plus nous voir dans le blanc des yeux, dans sa brillance. Il fait froid, la nuit tombe, mon coeur est chaud sous ma peau froide. 
Je ne suis qu'hallucination et m'effeuille sous la lente danse - et cadencée - des réverbères, au loin.

1 commentaire:

Kevin Goreau a dit…

C'est fou comme c'est beau rendu comme ça tes taches