04/06/2011

J'étais mon propre père.


Le héros d'une autre histoire. Je me suis teint les cheveux, une mèche rouge et quelques pointes en bleu et vert. C'était facile. On avait écrit un roman et j'étais dedans. Implicitement, très subtilement. C'était une histoire d'amour que je lisais. J'avais écrasé un cousin le long de mon miroir avant de dormir. Je l'avais attendu longtemps. Et maintenant, je vivais lentement. Il y avait encore du sang.  J'étais même pas foutue de connaitre mon personnage. J'étais les yeux comme à ma grande habitude. Rien que des clichés. C'était comme m'être réveillée les bras enroulés dans mon pull et le nez collé au canapé. J'étais déchaussée. C'était nerveux. Le soleil se pointait comme si de rien. J'étais déjà chez moi. Il était midi comme d'habitude. Et il faisait silencieux pour une fois. Il y avait un gentil mot et un miroir: pour me rappeler mes vrais cheveux. Me souvenir comme la nuit est longue et un peu
révélatrice. Comme je suis amatrice de 
débuts, et surtout de fleurs fanés.        Que je me le dise. 

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