23/02/2010

"Tu ne rentres pas chez toi?" - "Je n'rentre pas chez moi", et on s'est endormi côte à côte le temps d'un songe.

SELF PORTRAIT.

00h03 - C'est la fête, tout le monde dort.
 4h00 - Années pop, mouche et/ou grain de beauté. Fausseté.
 17h29 - Au bureau c'est la galère, la fenêtre ouverte tout s'envole.
 14h24 - C'est la grande sortie, on s'enferme au Musée.
 1h52 - Atelier jonglage, tout le monde dort et un somnanbule.
13h09 - On vient de manger du lapin, on a rit, bu une tasse de thé.
6h00 - Le monde s'éveille, et les cheveux vont bien.
 23h59 - Vanité, masque d'une identité universelle. Le temps presse, distraction et fleur immortelle. Alors quoi?

21/02/2010

Emporter tout, ne rien laisser. et plus tard visionner nos vies sur la télé.








     










    Vue de l'Hotel Mercure, jeudi soir, chambre 103, aux alentours de 21h.

Je n'sais plus ce qui m'arrive. Je vais bien c'est certain. 
Mis à part Google, qui me demande une bonne centaine de fois dans la journée si je veux installer la barre alors que je l'ai déjà ce foutu machin, mis à part le fait de savoir qu'il va falloir me trouver un boulot, finir et commencer une dizaine de projets, prendre le temps de m'inscrire aux écoles, faire les devoirs, essayer de me coucher beaucoup moins tard que ça sous peine de finir amoureuse de mon lit à chaque petit matins (comme c'est déjà le cas).
Le fait de quand même savoir que ce soir je vais trainer dans Saint Gilles avec Gaelle a lui raconter toutes sortes de choses abracadabrantes tandis qu'elle fumera ses Lucky Strike, le fait de savoir qu'avec Marjolaine on va se faire une soirée Chatroulette+Voldemort, et de savoir aussi que je vais sûrement bientôt aller sur Nantes, le fait d'avoir passé des vacances géniales à Angers aussi. Le fait d'écouter du Beirut sans se lasser, le fait de jouer à papier/ciseaux avec des vrais papiers/ciseaux, de s'amuser à faire la geek folle collectionneuse de bandeaux, d'avoir envie de parler anglais pour rien, de continuer l'interminable déco de chambre, et de voir mon chat là, sur le lit.
Mais j'ai un peu peur aussi.

18/02/2010

Overdose bien dosée de ça: Marla - Grizzly Bear

Et bordel que c'est bon, que c'est bien. 
D'oublier un peu. 
Je n'sais pas pourquoi mais j'ai voulu garder ça, ce poids, ce truc en trop, je me suis dit: 

"Allez viens là, réchauffes toi, tout contre moi et ne t'en vas pas.Ne me laisses pas, petit mal, je t'en prie, restes ici. Parce que dès lors, alors qui serai je devenu? Et mon coeur peut être ne fonctionnera jamais plus."

Et puis finalement VOILA comme on s'en sort.
Ca prend du temps, et un jour ça fout le camp "comme ça".  
Et il en est que tout compte fait, tout va mieux.
Que je vais bien.

13/02/2010

Tu verras comme tu te sentiras ailé quelques temps, et pourtant comme ça s'en va doucement.




Et ces faisceaux qui dansent. Ces faisceaux, ennivrant. Je n'suis déjà plus là tu vois, et je n'ai rien pour te faire dire que je suis déjà loin, je n'ai pas de mots pour ça. Mais je le sais, que je suis loin, c'est déjà bien.>>

 Paris, c'est fini. Et c'était beau, il faisait froid, mais c'était bien. Le Grand Palais, le Centre Pompidou qui m'ennivre de joie, qui me fait me sentir enfant et bien en même temps à chaque fois, la Cinémathèque et ses faisceaux, sa part de rêve, Le Sacré coeur, la beauté du paysage, et les Guignols de l'info, le métro, le Bus, le Théâtre. Le chaud,le froid, les gants, les douches collectives, les lits pas fait, la fatigue,les sautes d'humeur, les photos. Le beau, le beau, le beau.

<<Je veux photographier les rites importants de notre présent car nous tendons, alors que nous vivons ici et maintenant, à ne percevoir de celui-ci que ce qui est aléatoire, stérile et amorphe. Alors que nous regrettons que le présent ne soit pas comme le passé et désesperons qu'il ne devienne jamais le futur, ces innombrables et impénétrables coutumes sont en attente de sens... Ce sont nos symptômes et nos monuments. Je veux simplement les sauver, car ce qui est rituel, curieux et banal appartiendra bientôt à la légende.>> Diane Arbus, 1963.

05/02/2010

De toute façon si tu marches parterre tu te feras bouffer par les crocodiles.


Revenir à Bazan, se dire que c'est pas si mal. Entendre le rire forcé et à pleines dents des enfants. Remplir sa poubelle de mouchoirs et de microbes. Se shooter aux Efferalgans, au Nurofen, a l'Angispray, au Doliprane et tout ce qui passe. Etre en rupture de stock de Bueno, alors se faire la tablette de chocolat Poulain. Se répeter les phrases rigolotes du Fabuleux Destin d'Amélie et se faire appeller Madame Wallace. Attendre un peu, et mépriser le temps, les gens. Rire de ceux-ci et puis non, c'est même pas drôle finalement. Ecouter des Podcasts pour ne pas tomber dans une nouvelle routine musicale. Photographier son chat avec le flash. Parler de sa vie aux inconnus. Emprunter des trucs aux inconnus. Rigoler avec les inconnus. Possèder des esclaves professionels de l'origami et de la peinture, rémunérés à O,OOOOO1cts de l'heure. Détester la pluie parfois, se trimballer avec un sac sur la tête. Se peindre les vêtements, s'insulter soi même, essayer de détacher le tout en vain, en avoir sur le visage, sur les cheveux, partout et se faire moquer. S'enfermer dans le placard pour pleurer un coup, parce qu'on se sent imploser de l'intérieur jusque dans l'exterieur, pour se cacher, pour éteindre les bruits. S'amuser de gentils compliments, passer des larmes aux rires. Dormir emmitouflé la tête dans un bonnet pour se sentir mieux à l'étroit, moins petite, pour se rassurer, se dire que ça va/doit aller. Apprendre des choses étonnantes, qui ne contentent que vous. Aller au tissu du Renard, fouiner, trouver LE tissu et avoir une multitude d'i(dé)es à coudre. Se contenter d'un manteau beau et froid. Peindre tout en rose, passer pour une niaise mais se foutre des opinions. Sentir qu'ils l'ont bien mérité, que c'est bidon et que ça me fait rire. Mentir pour rire, et dire tout de suite après qu'ils se sont fait avoir. Se prendre le vent en pleine face, voir L'Arbre et son feuillage d'Hiver, écouter la musique un peu plus fort, avoir le nez rouge, les mains remplies de conneries, d'un carton à dessin, d'un sac de sport, d'une poche en trop, du sac de cours qui ferme plus, d'une fourchette accrochée, de cliquetis.  
Et bouffer des PEZ.

04/02/2010

Montagnes Russe d'un tout autre genre.

 




A vrai dire j'aime ce qui est à paraître, le semblant
l'indéniable éphémerité .
et tout ça sans vraiment en avoir conscience.

Cause à effet. 


Je me casse la gueule. Sans fin, sans fond.